Le cinéma comme Art de composer et de donner accès au monde.

Cet accès au monde, plus riche, plus direct, plus concret que tout autre, est 
à la fois et proportionnellement un avantage et une charge plus lourde.

Le cinéma offre toute une palette de représentations, de la vie quotidienne aux grands batailles militaires, des conflits. 

Que ce soit par écho ou sciemment pour influencer, les films possèdent un certain pouvoir de focaliser l’attention des spectateurs sur des situations et sur leur présentation morale.

Notre regard porte sur le sens du beau en même temps que le sens d’une histoire. 

Cette mise en œuvre se fait par expériences directes (les courts métrages démocratisent cette possibilité), et une transmission théoriques (apprentissage universitaire). 

Notre évolution permettra du lien social. Ce partage en commun d’une appréciation sur quelque chose, sur un sujet sera un jour, perçu comme une signature 

Les apparences données, l’univers traduit évoquent des thèmes différents, de nature à reconnaître comme seul vérité un sens d’un réalité subjective d’un sujet. C’est cette subtilité qui nous porte chaque jour…

La traduction de la culture demeure dans sa nature même, à savoir capter des émotions de vies, un certain sentiment de vivre… 

Il demeure une contrainte dans la nécessité de satisfaire un nombre important de spectateurs, très différents les uns des autres, ceci n’entraîne pas nécessairement la production de films sans aucune intérêt artistique…
 Comment évaluer un bon film ?

– son succès (bouche à bouche, bonne campagne publicitaire, réseaux, curiosité)
– sa qualité technique (prouesses techniques, bonnes conditions de tournage, justesse de la réalisation ) ;
– son originalité (moins un film qui invente des formes audiovisuelles que celui qui réussit à recycler des thèmes bien connus) ;
– sa cohérence (sa lisibilité dans le temps et dans l’espace, même s’il y a beaucoup de retours en arrière et de scènes “imaginaires” dans l’historie “réelle” racontée, la capacité à lier ses caractéristiques formelles aux exigences de l’histoire) ;
– son édification (une leçon, que ce soit de morale, ou de bienséance, ou de mesure du bien…)
– son émotion (le plaisir qu’il procure, les sensations dans tout le corps du spectateur)

 Ces six critères rassemblés sont souvent indissociables pour comprendre le destin d’un film.

Mais un film peut être unanimement perçu comme bon, “rassembleur” de toutes les générations et de toutes les classes sociales,
comme il peut être plus ou moins bien perçu par une multitude de publics possédant des cultures cinématographiques différentes,
et cela dans le temps comme dans l’espace.

Il y a tout un monde entre le spectateur occasionnel soucieux simplement de se distraire et le cinéphile, parfois très spécialisé dans un genre,
ce dernier concevant souvent ses appétits, ses attentes, ses sensations cinématographiques comme une véritable manière d’être. 

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